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Restée longtemps dans l’oubli et souvent négligée, peu à peu une reconnaissance progressive et inattendue s’est installée.
Il faudra attendre 1930 pour qu’Alan Turing formalise à son tour un calculateur universel manipulant des symboles. Ada est restée longtemps oubliée, négligée, malgré une reconnaissance progressive et inattendue.
A 17 ans, Ada rencontre dans un salon mondain le mathématicien Charles Babbage, inventeur de la calculatrice mécanique, permettant d’éliminer les erreurs dans les tables de calcul. Il écrira à son propos : “Cette enchanteresse des nombres a jeté son sort magique autour de la plus abstraite des sciences et l’a saisie avec une force que peu d’intellects masculins - dans notre pays au moins - auraient pu exercer.”
Tombée dans l'oubli, Ada Lovelace et ses travaux furent exhumés avec l'avènement de l'informatique. Et c'est en son hommage qu'on a appelé Ada le langage de programmation conçu entre 1977 et 1983 pour le département de la Défense américain (DoD) par une équipe de CII Honeywell Bull dirigée par le Français Jean Ichbiah. En 1979, le département de la Défense américain appelle de son nom un langage de programmation “Ada”, de même, le CNRS nomme en son hommage un de ses supercalculateurs. Ada est un langage de programmation orienté objet dont les premières versions remontent au début des année 1980.
Un exemple courant pour montrer la syntaxe d’un langage est le programme Hello Word :
Tilda Swinton interprète son rôle dans dans Conceiving Ada, un film indépendant sélectionné au festival de Sundance 1997, de l'artiste Lynn Hershmann Leeson, pionnière du media art.
Film prophétique et féministe conçu par l'artiste visuelle et réalisatrice Lynn Hershman Leeson, Conceiving Ada se déploie autour de la figure de Lady Ada Lovelace, fille de Lord Byron et génie mathématique oubliée de l'histoire des idées rédigée au masculin singulier.
Mettant en regard la figure d'Ada, autrice du premier algorithme numérique, et celle d'Emmy Coer, chercheure contemporaine, le film propose un voyage cyberspatial à travers le temps, les identités et les modes de représentation de la réalité et de la fiction. Une méditation sur la mémoire, l'immortalité et la réalité virtuelle.
Le Science Museum accueillera l'exposition Ada Lovelace jusqu'en mars 2016
Les notes de Lovelace sont exposées dans la nouvelle exposition, tout comme une collection de ses lettres personnelles et plusieurs portraits du programmeur informatique de l'ère victorienne. Sont également exposés les dessins complexes de Babbage du moteur analytique, ainsi qu'une partie de cette machine à calculer (qui n'a jamais été entièrement construite), ainsi que d'autres inventions.
En 2012, Google rendait hommage à la créatrice du code avec ce doodle :
ADA Un robot industriel transformé en sculpture lumineuse chorégraphiée, inspirant une série de réponses musicales ; au-delà des notions d’œuvre et de performance.
Un robot puissant et hypnotique se transforme en sculpture chorégraphique activée par une série de concerts : l’exposition déjoue la notion d’œuvre et de spectacle au profit d’un hommage à la figure d’Ada Lovelace.
Cette installation performative se déploie pendant tout l’été à la fois au Palais de Tokyo et dans l’atelier de l’artiste à Londres.2013
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